— Tout de suite, dit Confitou, on les voit accourir du haut de la tour de l’église.
— Tu les as vus ?
— Oui ! Ils seront là dans cinq minutes !…
— Tiens ! qu’est-ce qu’il fait celui-là ?…
— Ah ! celui-là, expliqua Confitou, c’est un feldwebel, il écrit sur la porte des maisons.
— Qu’est-ce qu’il écrit sur la porte du charcutier ?
— Il écrit Gute leute.
— Qu’est-ce que ça veut dire Gute leute ?
— Ça veut dire bonnes gens. Pour sûr il écrit ça pour qu’on ne leur fasse pas de mal !
— Tiens ! Pourquoi qu’ils allument des baguettes ?
— Ben ! puisqu’ils les allument, c’est pour faire du feu, bien sûr !… répondit Confitou.
— Et ils les jettent dans les maisons, par les fenêtres, répondit Adolphe, de plus en plus effrayé. Ils vont brûler les maisons.
— Bien sûr, t’as pas déjà deviné que c’est pour ça qu’ils ont brisé les carreaux !…
— Pourvu qu’on ne nous brûle pas nous aussi ! gémit Adolphe…
— Les voilà encore qui s’éloignent, dit Confitou… attention, ne bougez pas… faites pas