Page:Leroux - Confitou.djvu/233

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CONFITOU
223

— Ce n’était pas ton oncle qui te tenait par la main ?

— Non ! Non ! je te le jure ! je ne le connaissais pas, celui-là… ! j’te dis que j’étais prisonnier… Tu le demanderas à Gustave…

— C’est donc ça qu’ils étaient à deux à te tenir par la main !…

— Bien sûr que c’était ça !… Chut ! les revoilà !…

— Mon Dieu ! est-ce qu’ils vont nous brûler ? demanda une petite voix, par derrière.

— Est-ce que je sais ? répondit Confitou qui n’avait pas quitté son poste d’observation.

— Qu’est-ce qu’ils font là ? demanda Adolphe, qui avait recollé son œil à la porte.

— Tu le vois bien ! ils brisent les carreaux des fenêtres.

— C’est donc pour y voir clair dans les maisons ! dit Confitou…

— Comme ils ont l’air méchant ! On n’aurait pas dit ça ce matin !…

— Non ! dit Confitou, mais c’est le retour des Français qui les rend enragés ! moi, je ne bouge plus d’ici avant le retour des Français. Du reste, on voit très bien d’ici !…

— Quand est-ce qu’ils vont revenir les Français ? demanda la petite voix.