aux autres, ils s’étaient affalés dans l’ombre, tout au fond, et ne donnaient plus signe de vie.
— Tu dois comprendre ce qu’ils disent ? demanda, dans un souffle, Adolphe à Confitou.
— Oui, ils disent qu’ils vont brûler la ville…
— Oh !…
Et derrière eux, il y eut des pleurs, d’affreux petits gémissements…
— Taisez-vous donc ! Vous voulez nous faire prendre !… dit Adolphe.
— Est-ce qu’ils viennent par ici ? demanda une toute petite voix expirante.
— Comment que ça se fait que tu n’es pas avec eux ? demanda Adolphe.
Confitou fut un instant sans répondre. Peut-être faisait-il celui qui n’avait pas entendu. Adolphe reprit :
— Je t’ai bien vu tantôt sur la place des Marronniers !
— Je sais bien ! J’étais prisonnier ! lança Confitou, avec une conviction rageuse qui finissait par le convaincre lui-même.
— Toi ! prisonnier ? Tu étais avec ton oncle, je l’ai bien reconnu.
— Non ! ça n’était pas mon oncle !… Tu pourras le demander à Gustave si je n’étais pas prisonnier !…