Page:Leroux - Confitou.djvu/227

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XX


L’incendie et le massacre commencèrent à Saint-Rémy-en-Valois vers les quatre heures du soir. Confitou se trouvait encore avec son oncle au café de la Terrasse. Tout à coup, a-t-il raconté plus tard, il y eut un véritable remue-ménage, les officiers se levèrent en hâte en s’interpellant de table à table ; ils entourèrent l’un des leurs qui venait d’arriver, et qui avait crié quelques mots que Confitou ne comprit pas. Presque aussitôt, on entendit du côté de la rue de la Mairie des coups de feu, et l’on vit des soldats courir comme des fous d’un bout à l’autre de la place des Marronniers.

« C’est les Français qui reviennent », pensa Confitou, et comme il aperçut son oncle qui venait à grandes enjambées vers lui, il lui cria :

— Je te l’avais bien dit qu’ils reviendraient ! Sauve-toi ! Tu vas te faire tuer !…

L’oncle remit Confitou aux mains d’un soldat qui était son ordonnance, et il donna