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CONFITOU
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— Et tu l’as cru ? demanda l’oncle Moritz.

— Et vous avez pensé que moi, le cousin Fritz, « l’amant de la musique », comme on m’appelle à Dresde, je pouvais mettre chauffer au pétrole les petits enfants ?…

— Et moi, le herr doctor de la Bibliothèque, vous imaginez, Freda, que je vais apporter à matame la doctoresse de la Bibliothèque tes mains coupées de betides filles pour mettre sous globe dans son salon à la place de la bendule ! (Exclamations, rires, tapes familières.)

— Voilà comment on nous arrange, dit von Bohn, alors che gomprends qu’on ne nous aime plus !

— Oh ! je suis bien contente de vous entendre parler ainsi, dit Freda. Tu vois, Pierre, fit-elle, en se tournant vers son mari, je te le disais que tout cela était faux !

— Absolument faux ! délicieuse madame ! Nous sommes toujours dignes de votre amitié, croyez-le bien (il lui baise la main et la dévore des yeux). Mais ça n’est pas tout, s’il vous plaît, ne parlons plus de la guerre, qui est une chose qui ne regarde pas les tames et parlons de fous qui êtes tuchur aussi belle, aussi fraîche, aussi cheune que le chour où fous