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XVII


À deux heures de l’après-midi, ce même jour, M. Clamart vint trouver Raucoux-Desmares à son institut. Le maire fut très pressant. Pour combattre la résolution du professeur de ne remettre les pieds dans son hôtel que le jour où l’autorité militaire allemande, qui s’y était installée, l’aurait quitté, M. Clamart trouva des arguments décisifs.

— Vous comprenez bien qu’il n’y a que vous qu’ils écouteront ! Vous, vous les connaissez !… Vous savez leur parler !… Enfin, votre beau-frère, avec lequel nous avons toujours eu d’excellentes relations, est l’ami intime de l’oberstleutnant von Bohn duquel dépend aujourd’hui le sort de la ville. Ce lieutenant-colonel parait un bon vivant ; et, si on sait le prendre, nous pourrons éviter bien des malheurs. On me dit qu’il est venu autrefois à Saint-Rémy avec votre beau-frère et qu’il est descendu quelques jours chez vous. Ça n’est pas moi qui m’en plaindrai !… C’est ce que