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CONFITOU

premiers temps, on a pleuré à cause de la guerre, mais maintenant, ça va. On s’y fait…

— Sais-tu à quelle heure ont passé les dernières troupes, Confitou ?

— Bien sûr, que je le sais, mais je ne te le dirai pas !

— Pourquoi ? tu ne m’aimes donc plus, Confitou ?

— Oh ! si ! dit Confitou, je t’aime bien, parce que toi, je sais bien que tu n’es pas méchant ; et puis, jamais je n’aurais cru que tu étais si beau à cheval !

— Ça n’est pas ce que je te demande, Confitou !

— Je le sais bien ! Mais il y a des choses que l’on ne doit pas dire à l’ennemi…

— Mais moi, je ne suis pas l’ennemi, reprit l’officier en riant, je suis ton oncle ! Tu peux tout me dire à moi !

— Non ! dit carrément Confitou, en secouant la tête. Ainsi, si je t’ai dit que les Français reviendraient, c’est que ça n’est pas un secret. C’est dans tous les journaux. Alors on peut le dire. C’est pour ça que je t’ai dit de te méfier !

— En attendant, Confitou, dans huit jours, nous serons à Paris !