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CONFITOU

et des petits réfugiés belges et je vous les ai amenés en me disant qu’ils feraient plaisir à papa !

Quand Raucoux-Desmares, qui considérait depuis un instant, avec un certain ahurissement, Grosse Saleté dans les bras de la Génie Boulard et les autres moutards attachés aux culottes de Confitou, eut appris les détails de l’initiative de son fils, il en ressentit une joie profonde, une allégresse intime toute particulière.

— C’est bien, Confitou, ce que tu as fait là ! dit-il… Eh bien ! maintenant, va t’occuper avec ta maman de tes petits réfugiés, moi, je vais m’occuper de tes généraux !…

Confitou entraîna les premiers à la cuisine et son père fit entrer les seconds au salon.

Les officiers voulaient prendre congé, mais Raucoux-Desmares les supplia de ne pas faire cette injure à son fils. Puisqu’ils avaient une heure ou deux à passer à Saint-Rémy, ils dîneraient chez lui. La Génie Boulard, fière d’avoir à servir la fleur de l’armée française, se distingua tout à fait, et chacun fit honneur au repas.

Dehors les troupes continuaient de passer en bon ordre. On entendait l’immense piéti-