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CONFITOU
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apparut. Vers le soir, et aussitôt que les devoirs qui l’avaient retenu à l’hôpital militaire lui en eurent laissé la possibilité, il s’était mis, lui aussi, à la recherche de Confitou. Pour la troisième fois, il venait de faire le tour de la ville et il était bien pâle. En apercevant tout ce monde, il crut à un accident et que peut-être on lui rapportait le cadavre de son enfant. Freda avait relevé la tête ; elle vit qu’il s’appuyait défaillant à la muraille.

— Mais il n’a rien, s’écria-t-elle. Il n’a rien du tout ! Ce sont ces messieurs qui nous le ramènent !…

— Pardon, madame, put enfin dire le colonel qui avait déposé Grosse Saleté dans les bras de la Génie Boulard, mais ce n’est pas nous qui ramenons votre fils, c’est votre fils qui nous amène !

— Oui, maman, je les ai invités à dîner !

Tout le monde éclata de rire.

Raucoux-Desmares embrassait son fils, les yeux mouillés de larmes. C’est dans un moment pareil qu’il sentait combien il aimait Confitou.

— J’étais allé voir la bataille ! dit Confitou, mais je ne l’ai pas vue parce qu’elle était trop loin. Seulement j’ai rencontré des généraux