du départ du gouvernement pour Bordeaux ?
— Eh bien ! dit Confitou, ils disent que s’il est parti, c’est pour mieux revenir…
— Ah ! ah ! ils disent ça !…
— Oui, oui !… et ils disent tous qu’il faut être content de reculer, parce que comme ça les armées ne sont pas entamées, comprenez-vous ?…
— Oui ! oui !… Il est à croquer, ce moutard-là !… alors, v’là que nous ne sommes pas entamés, tant mieux !…
— Bien sûr, tant mieux, parce que, comme ça, un beau jour, v’ian, vous vous retournerez et vous leur flanquerez une bonne pile !…
— Bravo ! le gosse ! Bravo ! le gosse !…
Il y en eut au moins une dizaine qui voulaient embrasser Confitou. Confitou se laissa faire. Puis comme on allait se séparer, il leur dit encore :
— Attention ! la dernière dépêche affichée hier au café de la Terrasse disait qu’il fallait se méfier…
— De quoi ?… De quoi faut-il se méfier ?…
— Eh bien ! À ce qu’il paraît qu’il y a une dame blonde habillée avec une jaquette bleue qui voyage tout le temps dans les trains et qui