Tous maintenant regardaient les messagers de mauvaises nouvelles qui paraissaient tout à faits ahuris…
— Bien ! fit l’un d’eux, avec hésitation… Bien sûr qu’on ne peut pas dire qu’on l’a lu pisque nous ne savons pas lire !…
— Ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah !…
— Mais c’était ce qu’on racontait autour de l’affiche !
— Ah ! ah ! ah ! tas de fourneaux ! s’écrièrent vingt voix… tas de fourneaux !… Regardez-moi ces deux têtes d’idiots… Chut ! silence ! écoutez le petit !…
— On ne pouvait pas raconter une chose pareille ! proclamait Confitou, parce qu’encore une fois ça n’est pas vrai. J’ai lu l’affiche, je lis les communiqués tous les jours, j’ai lu les journaux ce matin ! je sais lire, moi !…
— Eh bien ! qu’est-ce qu’il y avait sur les journaux ?…
— Je vais vous parler de la proclamation de la mairie. Le gouvernement n’est pas changé ; il est parti pour Bordeaux, ça n’est pas la même chose !… Il n’y a pas de révolution, c’est de la blague !
— Ah ! vous voyez bien, les fourneaux !…
— Et qu’est-ce qu’ils disent, les journaux,