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CONFITOU

toujours en se tenant par la main. Ils ne se lâchaient pas ; ils ne le lâchaient plus.

L’étable était attenante au corps de ferme. Là aussi Confitou n’eut qu’à secouer la porte pour entrer. Avec lui pénétrèrent les rayons dorés du soleil qui illuminèrent le mufle inquiet des deux belles vaches rousses tournées vers les nouveaux arrivants.

— C’est embêtant ! dit Confitou. Je ne peux jamais les reconnaître ! Il y en a une qui s’appelle Tambour et l’autre Baguette, mais laquelle que c’est, je ne pourrais pas le dire. Prenez garde, vous autres, à ne pas recevoir des coups de pied. Quelquefois, c’est mauvais les vaches !

— Moi, ce que je crains chez les vaches, dit Clara, c’est pas les pieds, c’est les cornes…

— Oui, dit Bibi, ça pique les cornes ?

— Puisqu’il y a des vaches, on va avoir du lait, n’est-ce pas, monsieur ? fit Charlot.

— On va essayer ! répondit vaguement Confitou en se grattant le cuir chevelu, bien qu’il n’eût par là aucune démangeaison. Il regardait les vaches, il regardait son bol, et il regardait les enfants. Quant aux enfants, maintenant, ils ne respiraient plus…

Confitou dit :