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CONFITOU
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leurs jeunes visages, les abandonnait encore. Grosse Saleté gémissait.

— Est-ce qu’on peut s’asseoir ? demanda Clara.

— Mais oui, asseyez-vous : faites comme chez vous ! dit Confitou. Seulement, je voudrais bien avoir quelque chose à vous donnera manger…

— Une ferme ! dit Bibi. Y doit y avoir du lait !…

Confitou monta sur les bancs et regarda dans les armoires. Il ne trouvait rien. Pas un morceau de pain. Il n’osait plus se retourner. Pendant tout le chemin, il avait promis à ses réfugiés un festin de Balthazar. Il était honteux. Grosse Saleté, qui se faisait généralement comprendre avec difficulté, dit clairement :

— J’ai faim !

— Tais-toi, Grosse Saleté ! dit Clara ; tu vois bien que Monsieur cherche !…

Soudain, un meuglement désespéré se fit entendre, à deux pas derrière la muraille.

— Les vaches ! dit Confitou. Et il sauta de son banc. Il avait un bol dans la main.

— Suivez-moi !…

Ils se remirent à le suivre tous les quatre,