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XIV


Les petits « réfugiés » se remirent à pleurer. L’idée de Confitou les consternait. Et quand le grondement du canon reprenait, derrière les grands bois qui montaient vers l’Oise, ils se ramassaient les uns sur les autres en tremblant.

— Vous n’êtes pas braves ! dit Confitou.

— Nous avons faim ! répondit Clara.

— Diable !…

Soudain, Confitou se frappa le front.

— Mais nous allons très bien dîner ! Venez avec moi chez Marie-Jeanne.

Confitou pensait : « Chez Marie-Jeanne, quand je les aurai fait manger, je leur dirai de m’attendre et j’irai voir la bataille. Je les prendrai en repassant. »

Un quart d’heure plus tard, il les faisait entrer, en pleins champs, dans une petite ferme, grande comme un mouchoir de poche et propre comme un sou. C’était la ferme de Marie-Jeanne qui fournissait le lait et le beurre aux Raucoux-Desmares.