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CONFITOU

ne le regarde pas, mes réfugiés ! Vous êtes mes réfugiés à moi !… Je m’appelle Confitou et je suis le fils de M. Raucoux-Desmares ! Il ne faut plus me quitter, je vous le défends !

— Bien, monsieur !… mais, vous savez, ma main me fait beaucoup mal.

— Montre !…

La main était toute bleue. Effrayé de la couleur de la main, à laquelle il ne s’attendait pas, Confitou pensa qu’elle avait peut-être cette couleur-là parce qu’il avait serré trop fort. Et il détacha le mouchoir. La petite fille soupira d’aise.

— Là, dit-il, tu vois, ça va mieux. Maintenant, tu es guérie. Où t’étais-tu arrangé la main, comme ça ?

— C’est en voulant retenir ce petit-là qui était monté sur un tas de cailloux.

— Comment s’appelle-t-il, ce petit-là ?…

— Je ne sais pas, monsieur !…

Confitou procéda au relevé de l’état civil des trois autres enfants qui avaient respectivement cinq, quatre et demi et trois ans. Celui de cinq ans s’appelait Charlot, le second Bibi, mais, quant au troisième, il était extrêmement difficile de comprendre ce qu’il disait : ils étaient tous penchés sur lui et ne parvenaient