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CONFITOU
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locuteur qu’elle avait affaire à un prince de la science qui passait par là, par hasard, et elle montra sa main au docteur.

Du reste, les trois petits garçons, autour d’elle, subjugués, eux aussi, avaient dit en chœur :

— Montre ta main.

Confitou resta quelques secondes sans parler. Il regardait cette menotte qui était assez rudement écorchée. Quand il l’eut bien regardée, il la tourna et la retourna, et alors il dit :

— Quand je fais comme ça, ça ne te fait pas de mal ?

— Non, monsieur, répondit la petite fille.

— Et comme ça ?… et comme ça ?… est-ce que je te fais mal ?

— Non, monsieur !

— Alors, tout va bien, dit Confitou ; il n’y a rien de cassé !… Pourquoi pleures-tu ?…

— Parce que le sang me fait peur !…

— En voilà une histoire ! dit Confitou en riant fort, comme un homme, pour rassurer tout à fait sa malade… Mademoiselle se trouve mal parce qu’elle a un peu de sang au poignet ! Eh bien ! nous allons arrêter ce sang-là !… Le sang ne me fait pas peur, à moi, mademoi-