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CONFITOU
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je sais bien qu’avec madame, il n’y a pas de danger, n’est-ce pas, madame ?

— Non ! répondit Freda en rougissant, et elle rentra dans la bibliothèque, mais elle y chercha en vain son fils. Elle chercha dans toute la maison. Confitou s’était envolé.

Par où était-il passé ? C’était son secret. Confitou avait beaucoup de secrets… Mais en vérité, son grand secret, dans la bibliothèque, concernait la façon dont il pouvait atteindre le « rayon des sabreurs ».

Il était tout à fait haut perché ce rayon-là ; personne n’y touchait jamais, excepté Confitou ; et personne n’en savait rien. On croyait que Confitou était en train de lire des histoires de fées… quand il dévorait des récits de bataille : la retraite ; de Russie, la Bérésina ! Ah ! les aventures du sergent Bourgogne à la Bérésina !

Et Waterloo, où le monde entier se cognait, quelle histoire ! et où Napoléon avait eu tant de déveine ! Il avait une furieuse admiration pour Napoléon. Les séjours de Confitou à Dresde et à Kœnigsberg n’avaient pas peu contribué à exciter sa pensée sur le grand homme. C’est même dans cette dernière ville qu’il avait pris de la curiosité pour lui. À Kœ-