goisse profonde. Maintenant, il restait sombre et silencieux…
— Tu ne dis rien ?… Tu ne dis rien, mon chéri !… Je n’aurais jamais dû te parler de ça !…
— Tu as bien fait, Freda, tu as bien fait… mais dis-moi, cet homme qui était descendu chez nous, que je traitais en ami, cet homme était alors un espion ?
— Tu vois !…
— Non !… tu ne me comprends pas !… C’était un espion envoyé chez moi pour relever le plan des carrières environnantes ?…
— Ah ! mon amour ! voilà que tu recommences à m’épouvanter ?… Que t’imagines-tu là ?… mais non, mais non ! Von Bohn n’est pas un espion à gages, rassure-toi !… Ta maison n’a pas servi de refuge à un employé de la Wilhelmstrasse !… Von Bohn est venu se promener en France et a espionné tout simplement parce que l’occasion s’en est présentée !
— C’est encore plus abominable ! dit-il. Ah ! ma pauvre enfant ! quel peuple !…
— Ils sont comme ça !… Ils veulent tous se rendre utiles !… Ils disent que c’est « patriote » !
— Et toi, qu’est-ce que tu dis ?