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CONFITOU

— Mon Dieu ! s’écria Raucoux-Desmares.

— Oh ! il n’y a rien eu de grave, et je te fais part de cela pour que tu sois bien convaincu qu’autour de moi il n’y a jamais eu autre chose, et qu’il ne pouvait pas y avoir autre chose !… Tu te rappelles que mon frère est venu en France passer une quinzaine de jours, il y a quatre ans, et qu’il a été rejoint ici par von Bohn…

— Oui, oui, le monsieur au monocle… je ne pouvais pas le voir en peinture… eh bien ?…

— Eh bien ! von Bohn faisait beaucoup de promenades, à bicyclette, seul, dans la région. Sans te rien dire, je ! ai surveillé… moi aussi j’ai fait de la bicyclette et je l’ai surpris, sans qu’il s’en doutât, un beau matin, en train de prendre les plans des vieilles carrières… je suis allée immédiatement trouver mon frère et je lui ai dit que s’il ne conseillait pas à von Bohn de rentrer immédiatement en Allemagne, j’allais le dénoncer aux autorités militaires françaises. Je le priai également de dire à von Bohn de ne plus jamais remettre les pieds chez nous !… Et tu sais maintenant pourquoi il a si singulièrement disparu…

Raucoux-Desmares avait écouté avec une an-