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CONFITOU

Et la porte s’ouvrit. Le professeur se trouva devant les deux femmes encore toutes rouges de l’algarade.

— Qu’est-ce que c’est ? fit-il, sur un ton un peu sévère : on se fâche ? de vieilles amies comme vous !

— Eh ! mon cher maître, c’est de sa faute ! Elle nous exaspère, à la fin, avec l’Angleterre !…

— Comment, avec l’Angleterre ?… Asseyez-vous donc, Valentine, et racontez-moi ça, et surtout calmez-vous !

— Laisse donc partir Valentine, si ça lui fait plaisir ! dit Freda. On ne la retient pas de force ! qu’elle aille rejoindre Mme Clamart !

— L’entendez-vous ?… L’entendez-vous ?… Tiens, tu es stupide à la fin ! fit Valentine en se rasseyant. Enfin, cher maître, vous allez voir s’il n’y a pas de quoi « vous mettre hors de vos gonds »… Elle prétend que c’est l’Angleterre qui a voulu la guerre !

— Je n’ai pas dit ça ! exprima Freda avec une grande dignité diplomatique, j’ai dit qu’elle aurait pu l’empêcher ; ça n’est pas la même chose !

— Et tu as dis que tu détestais l’Angleterre, que c’était un peuple auquel on ne pouvait se