Page:Leroux - Balaoo, 1912.djvu/98

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
82
BALAOO

me laisser entrer !… Je suis plutôt mal avec Général Captain !

— Viens toujours !…

Ils décrochèrent leurs fusils et furent tout de suite sur la route qu’ils traversèrent avec la petite. Zoé les précédait à travers champs. Patrice vit leurs ombres qui entraient dans la forêt.

Il descendit de son toit et courut au Soleil Noir, demandant à parler au juge d’instruction qui devait y passer la nuit ; mais M. de Meyrentin était déjà couché, ayant donné l’ordre qu’on le réveillât dès l’aurore. Alors Patrice rentra chez Coriolis par le verger. Cette nuit-là, les bruits du dehors le laissèrent tranquille. Sa fatigue était si grande qu’il s’assoupit par moments, mais il eut des cauchemars épouvantables dans lesquels lui apparaissaient, tantôt l’énigmatique figure de son rival, et tantôt l’ombre farouche et indécise du complice des Trois Frères, le nommé Balaoo ou Bilbao ; il ne se rappelait plus bien.