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BALAOO

Balaoo, sinistre.

L’homme de Saint-Martin est revenu.

Gabriel, le plaignant.

Phch ! Phch !

Balaoo, s’essuyant discrètement un œil du coin de sa serviette.

Wonoup ! Wonoup ! (Hélas ! hélas ! )

Gabriel, s’emparant avec la rapidité de l’éclair des petits bâtons que l’on vient d’apporter, pour épurer, de son gaz, le champagne.

J’avais bien vu que tu étais triste, va ! Phch ! Phch ! (Il lui serre la main sous la table.)

Balaoo, prêt aux larmes.

Douce est la chaleur de ta main… Touroo… touroo !… (dans le sens de merci.) Je suis bien malheureux, Gabriel. (Gabriel mange les petits bâtons.) Qu’est-ce que tu manges ?

Gabriel, pâlissant.

Rien !…

Balaoo, lui ouvrant la bouche.

Montre voir ! (Il referme la bouche de Gabriel.) Ah ! ce sont les petits bâtons du champagne. Tu as bien raison. Ils ne valent rien avec le champagne, ils lui enlèvent tout son piqué dans le nez. Il vaut mieux les manger tout seuls.

Gabriel.

Regarde ce que cette dame a sur son chapeau. Est-ce que c’est bon à manger ?