Page:Leroux - Balaoo, 1912.djvu/134

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
118
BALAOO

M. Noël que Patrice lui-même. Et Patrice devait ignorer, de son côté, la haine qu’il avait inspirée à M. Noël.

Eh bien ! M. de Meyrentin allait délivrer ces gens-là !… Il allait faire un coup qui allait bien ennuyer M. le Procureur de la République, mais qui le couvrirait de gloire, lui… il allait arrêter le complice des Trois-Frères…

Il resta deux jours à Belle-Étable, pour tout préparer, sans, du reste, rien dire à personne et revint à Saint-Martin suivi de deux gendarmes qui devaient attendre un ordre au coin de la Forêt et de la route de Riom !

Et il s’en fut s’enfermer une dernière fois, dans sa cabane, attendant d’être sûr que M. Noël fut chez Coriolis pour accomplir son devoir de magistrat. C’est là que nous le retrouvons.

Or, M. Noël ne donnait pas signe de vie. Et le soir tombait.

Peut-être M. Noël n’était-il point du tout sorti du manoir.

M. de Meyrentin sortit, lui, de sa hutte et, délibérément, alla agiter la sonnette de la petite porte qui donnait sur les bois.

Coriolis lui-même vint lui ouvrir.

— Monsieur Noël, s’il vous plaît ? demanda le juge en soulevant son chapeau.

— Entrez donc, monsieur de Meyrentin, répondit Coriolis, cramoisi.

Et il referma la porte.