Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/270

Cette page a été validée par deux contributeurs.

hommes, les glapissements aigus des voix de femmes… et la nouvelle de cette invasion infernale éclatait à travers Paris, les téléphones, les télégraphes, les pneumatiques emportaient de tous les côtés ces invraisemblables informations qui, d’abord, semblaient une colossale mystification…

On mobilisait les troupes, on lançait la garde républicaine, les conseillers municipaux avaient voulu courir à l’Hôtel de Ville… toutes les issues étaient encombrées… une sorte d’ornythorinque avait bloqué la station du Métro, place de la République, et dans les souterrains, les voyageurs refoulés s’exaspéraient et réclamaient leur argent !

Justement, ce matin-là, M. Lépine avait été appelé en banlieue par une affaire urgente. M. Davaine, le chef de la Sûreté ; M. Larmion, le chef de la police municipale ; M. Ostriot, le secrétaire général, attendaient des ordres du ministère de l’Intérieur. Les avis se croisaient, contradictoires.

Enfin le préfet arriva et entra dans son cabinet dont les fenêtres, grandes ouvertes pour aspirer les premières bouffées de printemps, donnaient sur le quai.