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déterminé et accompagné l’effondrement ; soit, ce qui était plus horrible encore, qu’ils eussent été écrasés par les décombres…

Sir Athel avait le cœur essentiellement bon. Toutes ses recherches scientifiques n’avaient d’autre objet que d’augmenter, si possible, la somme de bien-être dont disposait l’humanité.

Qu’importait sa vie à lui ! Dès longtemps, il en avait fait le sacrifice. Mais avait-il le droit de disposer de celle d’autrui ? Or ici sa responsabilité était entière, indéniable. Pourquoi, connaissant les périls de l’opération, sachant que lui seul pouvait les conjurer ; comment, pourquoi, avait-il été assez faible pour autoriser ces deux hommes à l’accompagner ?

Encore pour le cas de Coxward, pouvait-il alléguer pour sa défense personnelle que c’était par la propre imprudence du boxeur que l’accident s’était produit. Sir Athel en avait été témoin sans y participer en quoi que ce fût.

Mais là, il ne pouvait pas adresser le moindre reproche à ces deux hommes, qui ne l’avaient suivi que par intérêt pour lui… ; il aurait dû, c’était son devoir d’honnête homme, les repousser, rejeter impitoyablement leur requête.