qu’inutiles — toutes les révoltes dont les manifestations sont qualifiées de crimes : vols et meurtres.
Le jour où, la propriété étant collective, tout sera à tous, pourquoi voler autrui, puisque c’est se voler soi-même ? Pourquoi exercer une reprise individuelle par la violence, meurtre ou assassinat, puisque cette reprise s’exercerait sur son propre bien ?
Pourquoi envier autrui, puisque les ressources individuelles étant à la disposition de tous, il suffira de vouloir pour avoir ?
Et n’oublie pas, Camarade, que ces désirs, ces passions dont l’explosion est au principe de tous les crimes, sont réellement créés, développés, entretenus par l’état de privation qui résulte pour la majorité de l’organisation propriétaire de la Société.
Suppose que tes besoins soient légitimement satisfaits, que tu aies — comme on dit — ton compte, crois-tu que ne diminuerait pas en toi ces appétits, parfois excessifs, que crée la souffrance de la perpétuelle pénurie ?
Celui qui n’a pas faim, qui ne subit pas l’angoisse quotidienne du lendemain, celui qui est entouré, non point de luxe — on y viendrait plus tard — mais du confortable relatif sans lequel la vie est un supplice, celui-là n’est plus un envieux, ni un haineux. Il jouit de la vie et est heureux que les autres en jouissent comme lui.
La propriété crée la dépravation ; ceci peut te