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Pardonne-moi, ô mon Amour,
Si mes yeux pleins de toi ne te voient pas encore,
Si je m’éveille en ta splendeur,
Sans la comprendre, comme une fleur
S’éveille dans l’aurore ;

Pardonne-moi si mes yeux aujourd’hui
Ne te distinguent de la lumière,
S’ils ne séparent ton sourire
De leurs pleurs éblouis.

Pardonne-moi, si je t’écoute
Sans t’entendre, et ne sais pas
Si c’est toi, mon amour, qui parles,
Ou mon cœur qui gémit tout bas ;