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Est-ce lui, ce soleil du soir où je respire ?
Cet effluve embrasé de roses, est-ce lui ?
Vers cette ombre des fleurs est-ce lui qui m’attire
Par mon cœur qui frémit ?

Et Toi, qui me regardes, de ces yeux étranges,
Toi qui m’écoutes, ô silencieux Ange,
J’ai peur que toi-même encore tu ne sois Lui,
Car peut-être n’est-il rien au monde que Lui,
Que Toi, songeur divin, tranquille et solitaire,
Qui souris en m’ouvrant tes ailes de lumière.