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Je veux te suivre où tu m’appelles,
Ô rayon vivant !
L’âme humaine, aussi, a des ailes
Si impatientes de tous les espaces,
Et des chansons
Si folles de tous les horizons !

« Elle est lointaine,
La région où je te mène ;
Il est lointain,
Le beau pays de l’éternel demain. »

Ah ! qu’importe, oiseau d’or, chante encore !
Il semble que j’entende, quand tu chantes,
Mon âme entière qui m’attire.
Je suis venue avant l’aurore
Pour te suivre, ô voix puissante,
À travers les bois et les landes,
Et toute la terre, oiseau d’amour.