Page:Lerberghe - La Chanson d'Eve.djvu/22

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

*

Par cette porte de lumière
Que m’ont entr’ouverte mes mains,
Comment, moi, fille de la terre,
Saurai-je trouver mon chemin ?
Elle est impénétrable, et close,
Et toute obscure encor de roses.

Mais comme je parle en mon cœur,
Mes bras levés entre les branches,
Avec le calme et la lenteur
D’une chose qu’on fait en songe,
J’ouvre et détache, fleur à fleur,
Tout le voile de roses blanches.