Page:Lerberghe - La Chanson d'Eve.djvu/204

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



Viens, brise-moi comme une fleur d’écume,
Une fleur de soleil à la cime
Des eaux,
Que la nuit effeuille, que l’ombre efface,
Et que l’espace épanouit.

Et comme d’une amphore d’or
Un vin de flamme et d’arôme divin,
Épanche mon âme
En ton abîme, pour qu’elle embaume
La terre sombre et le souffle des morts.