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Vers le soleil s’en vont ensemble
Mes pensées, divines sœurs.
Elles chantent ; l’air pâle en tremble,
Comme s’il y tombait des fleurs.

Une s’attarde la dernière,
Tristement, au bord du chemin
D’où monte l’âme du matin
Et la rosée à la lumière.

Celle-là qui s’évanouit,
Au fond de ses larmes mortelles,
Ne chante pas, mais c’est par elles
Que le soleil l’attire à lui.