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En vain je demande en leur tendant les bras :
Êtes-vous heureuses ?
Pas une d’elles qui réponde.
Elles ne comprennent pas.
Elles passent silencieuses,
En un pâle sourire ;
Au sein du bonheur elles soupirent.

Ni les roses et leurs arômes,
Ni ces beaux rivages où croît
La fleur de l’hyacinthe et la fleur du dictame,
N’ont dissipé le vague effroi
Et l’amertume de ces âmes ;
Elles ont souffert autrefois.

Ce sont des Ombres ; et l’ombre les enchante…
Sois-leur douce, ô Lumière, touche-les doucement,
Suavité divine, Coupe où le ciel repose,
Dont elles n’approchent qu’en tremblant,
Et les paupières closes.