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Ce soir, à travers le bonheur,
Qui donc soupire, qu’est-ce qui pleure ?
Qu’est-ce qui vient palpiter sur mon cœur,
Comme un oiseau blessé ?

Est-ce une plainte de la terre,
Est-ce une voix future,
Une voix du passé ?
J’écoute, jusqu’à la souffrance,
Ce son dans le silence.

Île d’oubli, ô Paradis !
Quel cri déchire, cette nuit,
Ta voix qui me berce ?
Quel cri traverse
Ta ceinture de fleurs,
Et ton beau voile d’allégresse ?