Page:Lerberghe - La Chanson d'Eve.djvu/175

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

*

Ô Fleurs, âmes légères,
Qui, doucement, saluez la lumière
Où je chante ;
Ô Fleurs qui vous jouez dans l’air du paradis,
En tout ce que je vois, en tout ce que je dis,
Comme les flammes et les eaux vivantes,
Vous aussi, divines Fleurs,
Êtes mes anges et mes sœurs.

Déjà presque humaines,
Si proches de moi, et pourtant si lointaines,
Ô fidèles compagnes,
Lèvres nombreuses, beaux yeux ouverts,
Dont la foule innombrable partout m’accompagne
Et peuple mes déserts ;