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Mon âme sois joyeuse !
Il n’existe pas. Il n’existe plus.
Je le sais de la mort, je le sais de l’amour,
Je le sais de la voix qui chantait sur la mer,
Je le sais du soleil, des étoiles, des roses,
De toutes les choses
Qui l’ont vaincu.
Il n’existe pas. Il n’existe plus !

Va, ma chanson légère, va le dire
Par les eaux et la terre,
Partout où le jour luit ;
Va le dire en un rire éperdu,
Qu’il n’est pas, qu’il n’est plus,
Et que le monde enfin est délivré de lui !