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Ô mer, toute de vagues ailée,
Me voici, comme toi, frémissante et nue
Pâle, et soulevée
De la terre, à la voix inconnue
D’une blanche Beauté,
D’une Force qui passe,
Pure et sereine, dans l’espace.

Ô mer, me voici comme
Ton éternel frisson même,
Et ton âme ;
J’aspire ton murmure, je t’odore et te sens,
Ton souffle est dans mon souffle, et tes flots dans mon sang.