vons essayer de les supporter avec patience. Si Geneviève fait défaut en quelques choses, elle est au moins douée d’un caractère doux et affectionné.
— C’est donc une affaire décidée, Paul ?
— Oui. Tu n’es pas fâchée ?
— Mais non : penses-tu donc que je n’ai pas plus de jugement que cela ? Mais il me faut partir dès demain, car je ne veux pas souffrir plus longtemps les épreuves auxquelles mon tempérament et ma patience sont continuellement exposés dans cette maison. Entre l’indifférence de Geneviève et la honteuse négligence de sa servante paresseuse, je serais mise en pièces avant quinze jours, empêchée que je serais d’essayer à mettre les choses en ordre. Quoi ! elles m’ont déjà presque fait perdre de vue mon pauvre mari et le chagrin légitime qu’en veuve bien apprise je dois ressentir de sa mort. Je retourne maintenant dans ma chambre pour y faire quelques prières, car j’ai manqué les vêpres afin d’avoir cet entretien avec toi.
Et elle sortit.
Paul se laissa aller à une profonde rêverie d’où il fut bientôt tiré par l’arrivée de sa femme.
— Viens ici, lui dit-il en l’apercevant. Et passant son bras autour d’elle, il continua :
— Ma sœur désire venir demeurer avec nous ; elle prendrait la direction du ménage. Qu’en dis-tu ?
Le pâle visage de la jeune femme rougit