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Mariée en 1851 au Dr  J. L. Leprohon, descendant d’une de nos meilleures familles canadiennes, elle continua ses travaux littéraires. Plus tard, la Literary Garland ayant cessé de paraître, Mde  Leprohon collabora aux différentes revues anglaises qui ont successivement été publiées en Canada, entre autres, au Canadian Illustrated News.

Plusieurs de ses romans, Ida Beresford, The Maner House of de Villerai, Antoinette de Mirecourt et Armand Durand, furent traduits en français, et lui gagnèrent de nouvelles sympathies. Parmi ses autres ouvrages, nous devons mentionner Florence Fitz Harding, Eva Huntingdon, Clarence Fitz Clarence et Eveleen O’Donnell. La scène du Manoir de Villerai, d’Antoinette de Mirecourt et d’Armand Durand se passe au Canada. Le premier de ces romans se rapporte aux événements qui amenèrent la cession du pays à l’Angleterre. L’auteur s’est plue à décrire les mœurs et les vertus patriarcales de nos anciennes familles canadiennes-françaises. Antoinette de Mirecourt nous montre la juste punition d’un mariage secret fait malgré la volonté des parents et les lois de l’Église. Armand Durand est l’histoire d’un jeune homme de naissance obscure, mais d’une intelligence élevée, qui lutte courageusement contre la mauvaise fortune, et voit enfin le succès et le bonheur récompenser ses efforts et son dévouement. Nous trouvons dans la Revue Canadienne l’appréciation suivante d’Antoinette de Mirecourt :

« Le talent de madame Leprohon puise de préférence le rejet de ses travaux dans les scènes de la vie élégante, dans les mœurs du grand monde, dans