TREIZIÈME DIALOGUE.
Voyons, mesdemoiselles, mettons-nous en route ; je vais vous raconter un joli conte que j’ai lu quelque part.
LES TROIS SOUHAITS,
Il y avait une fois un homme qui n’était pas fort riche ; il se maria, et épousa une jolie femme. Un soir, en hiver, qu’ils étaient auprès de leur feu, ils s’entretenaient du bonheur de leurs voisins, qui étaient plus riches qu’eux.
« Oh ! si j’étais la maîtresse d’avoir tout ce que je souhaiterais, dit la femme, je serais bientôt plus heureuse que tous ces gens-là.
— Et moi aussi, dit le mari, je voudrais être au temps des fées, et qu’il s’en trouvât une assez bonne pour m’accorder tout ce que je désirerais ; mais malheureusement ces temps-là sont passés, et nous resterons pauvres toute notre vie.
Au même instant ils virent dans leur chambre une très--