où l’on aurait vu Damiens vengeant, avec son canif, sa sœur enlevée et enfermée au Parc-aux-Cerfs. On voit qu’il se proposait surtout, comme genre scénique, le drame historique. Influence du romantisme et souvenir d’Hugo.
Aucun de ces projets dramatiques ne fut réalisé. Verlaine m’avait parlé d’une pièce qu’il voulait faire, dont Marie Touchet, la maîtresse de Charles IX, serait l’héroïne. Aucune trace n’en subsiste. Il s’est borné, comme œuvre dramatique, à la comédie : les Uns et les Autres, qui, en dehors de son fâcheux bénéfice au Vaudeville, son maléfice, comme il disait, et des représentations privées dans des cercles d’amis, ne fut pas représentée d’une façon régulière. J’ai un commencement de drame : les Forgerons, où notre collaboration fut interrompue par la guerre, la Commune, le mariage de Verlaine et ce qui s’ensuivit, et un scénario de drame-féerie. Il a aussi commencé un Louis XVII dont un fragment seulement a été publié. C’était, je pense, la seule partie du drame qu’il eût écrite. Le premier acte des Forgerons seul est achevé. Le restant est en partie dialogué, en partie analysé et condensé en scénario. Peut-être finirai-je, un jour, ce drame intéressant, original, qui devançait l’Assommoir comme tableau et psychologie de mœurs ouvrières.
Il n’existe donc pas de manuscrits dramatiques inédits de Verlaine. En revanche, il doit se trouver, en divers cartons d’anciens amis, des fragments de vers inédits, voire de petits poèmes entiers. Le poète dans sa jeunesse, et même plus tard, car il m’a envoyé, des prisons de Mons et de Bruxelles, intercalés dans ses lettres, de très nombreux fragments de Sagesse, avait la manie d’insérer dans sa correspondance avec des camarades des vers et des dessins. Vieilli, il se garda bien de per-