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ture plutôt plaisante dans un hôtel. On ne voulait pas le recevoir, sa mine un peu farouche et son costume plutôt bohème ayant effarouché l’hôtelière. Un médecin très connu, auquel Verlaine était recommandé, permit au poète de se faire accepter. Il eut donc un logis.

Dans des lettres écrites d’Aix à son jeune ami Cazals, Verlaine énumère ses projets littéraires. Il travaille à Bonheur. Il a noté une « idée » pour la 2e édition de Parallèlement : « Un dialogue entre éphèbes et vierges, à la Virgile. Le cadre me permettra les dernières hardiesses. Intitulé : Chant alterné. Je grossirai le lamento sur L. L. (Lucien Létinois) dans Amour, mais laisserai sans doute Sagesse tel qu’il est. De la sorte, car Parallèlement sera augmenté de quatre à cinq cents vers, les volumes de ma tétralogie, si j’ose parler ainsi de mon élégie en quatre parties, seront d’importance égale. »

Ce fragment montre qu’il y avait beaucoup de « composition » dans les élans et les hardiesses passionnelles de ses vers, dans ses désespoirs aussi. Il corsait le lamento sur Lucien Létinois, comme cette actrice écrivant à Dumas « qu’elle piochait les larmes » pour un cinquième acte émouvant. Il ne convient donc pas, comme je l’ai déjà dit, de prendre comme l’expression de sentiments et de désirs personnels tous les passages, souvent excessifs, de cette tétralogie élégiaque, dont Verlaine combinait avec art, et aussi avec artifice, les parties dûment proportionnées.

D’Aix-les-Bains il m’envoya ce billet bigarré d’anglais :


Aix-les-Bains, 27 septembre (soir) 1889.
(In a hurry for a harry) [en hâte pour
affaire pressante]
Cher ami,

Que devient ma nouvelle « Extrêmes-Onctions », que dus