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tôt comme professeur de français dans une institution dirigée par M. Remington, à Bournemouth.

Plusieurs pièces de vers de Sagesse furent écrites à Bournemouth, notamment celles portant, dans l’édition complète, les nos XIII et XV : « l’Éclaboussement des haies », que Verlaine avait intitulée dans son ancien manuscrit « Paysage en Lincolnshire » et « la Mer est plus belle », désignée sous ce titre : « la Mer de Bournemouth ».

Dans une lettre datée de Bournemouth, et contenant ces deux pièces, il parlait de son projet de revenir bientôt en France.


7 septembre 77.
Cher Ami,

Reçu la première partie de ce « Chien » [le Chien du Commissaire, roman]. L’ai lu avec grand plaisir, et n’attends que le reste pour le dévorer à belles dents. Te ferai viva voce observations minimes.

Je compte revenir sous peu à Paris, où c’est l’instant bientôt pour les emplois dans l’instruction. L’une de mes premières visites sera rue Coq-Héron [mon bureau], à l’Imprimerie Dubuisson, puis Bougival.

Je viens te prier, si quelquefois pouvais voir à voir des occases pour « bibi ». Si quelquefois voyais cet Herbault [notre ancien professeur], expose-lui le cas d’un ex-élève. Enfin tout ce que pourras.

Pour mémoire, j’ai en poche deux splendid certificats anglais, avec visa des autorités locales, et légalisation au Consulat général français à Londres. Tu vois que j’ai mis à profit ton excellent avis d’il y a deux mois.

J’ai des masses de vers. Volume va être achevé. Tâche de me dénicher un éditeur point trop escorchard. Liras ça bientôt.

Amitiés chez toi, et crois-moi toujours

Ton bien dévoué,
P. V.