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Puis il y a les grâces royales, qu’on obtient par des pétitions. Celles-là peuvent être plénières.

J’ai aussi ma qualité d’étranger. Ma mère et M. Istace s’occupent activement. Cela peut me tomber, la liberté, d’un jour à l’autre, comme aussi cela peut traîner encore longtemps. C’est, comme tu dis, de patienter, et le temps marche toujours.

Je te quitte et te serre bien la main. Amitiés chez toi.

P. V.

Nulle allusion à cette lettre, qui ne passe pas par le greffe, même détruis-la.

Faithfully [Ton fidèle]
P. V.

Je fais des cantiques à Marie, d’après le système et les prières de la primitive église ; ci-joint une, qui n’a de drôle que le titre, lequel est un monogramme des Catacombes.


Dans cette lettre curieuse et composite, car Verlaine y avait copié des vers mélancoliques, une « Rengaine prisonnière » : les Déjàs sont les Encors…, et une chansonnette comique, d’ailleurs médiocre, intitulée : Faut hurler avec les loups, ornée d’un dessin, représentant vaguement ma silhouette, — cette fantaisie était présentée ainsi : Théâtre des Folies-Hainaut, chansonnette par M. Pablo de Herlañez, chantée par M. Ed. Lepelletier, — se trouvait un second post-scriptum mis en travers d’un commencement de poésie : le Bon Alchimiste.


Ma foi, la suite à un prochain numéro. — Je profite d’un peu de place que ça me fait pour te recommander l’envoi à Andrieu. Voici l’adresse, M. William Knock, 32 or 34, Richmond-garden, Uxbridge road, London. Sans oublier les autres : Vermersch, Barjau, etc.

Un mot encore ! Faudra-t-il envoyer à ma femme ?

Décide.

J’eusse, hélas ! et je parle bien sincèrement, préféré lui faire d’autres vers que les Birds in the night, qui sont l’histoire bien vraie de Bruxelles. Et certes, avec ce que j’ai encore dans le cœur pour elle, ça seraient des Cantiques des Can-