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ficelle, on le sera pour le moins autant que le birbe en question. Quant à la chère enfant, on sera toujours avec elle ce qu’on a été : doux, patient, et bras ouverts… Mais assez sur ce sujet, dont je ne parlerai plus que « subséquemment ».

Ton
P. V.


On voit qu’il avait encore quelques illusions sur la réalité des sentiments de sa femme à son égard, et que tout espoir de récupérer le bonheur perdu n’était pas évanoui à cette époque.

Mais il n’était pas entièrement possédé par ces idées procédurières et ces espoirs tour à tour vindicatifs et réconciliateurs. Son volume, alors sous presse, des Romances sans paroles le préoccupait de nouveau. Il joignait à cette lettre, si pleine de récriminations et de douleurs conjugales, ces recommandations livresques, dans un courrier suivant :


S’il en est temps encore, dans la pièce : Oh ! la rivière dans la rue ! mettre, au quatrième vers : « Derrière un mur haut de cinq pieds », au lieu de « entre deux murs ». Je me souviens qu’il n’y a en effet qu’un mur, l’autre côté étant au niveau du « ground ».

Dans Birds in the night, mettre, dans le douzain « Aussi bien pourquoi me mettrai-je à geindre », au deuxième vers, « Vous ne m’aimiez pas », au lieu de « Vous ne m’aimez pas ».

Quand tu enverras les paquets pour Londres, ajoutes-y celui de Barrère, comprenant son exemplaire, celui de Lissagaray, un autre à Swinburne, un autre à l’adresse de Barjau, French News Agent, Frith Street, Soho. Tu feras bien de lui écrire un mot. S’il fait un article dans le Pall Mall Gazette, ou autre journal, qu’il soit assez bon de te l’envoyer. Tu le ferais tenir à ma mère ; et si, par hasard, Barrère, à qui je serre la pince, ainsi qu’à ces messieurs de London, voulait bien aussi me faire le plaisir de m’écrire, sa lettre serait la bienvenue. Donne-lui ma triste adresse.

Recommande-lui bien d’éviter toute allusion communarde,