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gues des camarades et étayées sur les propos, et aussi par les actes judiciaires, de la demanderesse en séparation de corps].

De plus, en quoi c’est-il audacieux de dédier un volume, en partie d’impressions de voyage, à celui qui vous accompagnait lors des impressions reçues ? Mais, je te le répète, si tu le préfères, supprime, censeur ami. [Ici Verlaine, selon sa coutume d’illustrer à la plume ses lettres, avait dessiné une paire de ciseaux, emblème d’« Anastasie ».]

Et puisque nous en sommes aux noms à dédicacer, comme dit Petrus Borel, encore un qu’il faut relire, veux-tu accepter, dans les Vaincus, la partie qui s’appelle « Sous l’empire », la plus grosse du volume, et contenant le Monstre, le Grognard, Soupe du soir, Crépuscule du matin, les Loups, toutes choses que tu connais, et par le fait point compromettantes ?

Les choses sur la Commune seront dédiées à quelque proscrit ami. Réponds.

Ton vieux,
P. V.


Billet rapide du commencement de juin 1873, où les demandes et questions se pressent :


Mon cher ami,

Je ne t’écris qu’un mot, étant surchargé de besogne, et pour te gronder sur ton silence. Que devient Gustave ? [Les Romances sans paroles.] Je ne vois pas pourquoi la politique pourrait miner ce frêle garçon, voué d’avance à une vente spéciale et rare partant.

Je donne des leçons de French : ça me rapporte quelque chose comme 100, 150 francs par mois. C’est toujours ça, et ça tue l’ennui. Grand point.

Quoi du référé ?

Tâche donc de m’avoir au moins un de mes trois volumes, fût-ce en payant, et me les ou l’envoyer ici, pour les leçons de littérature by a poet (sic). C’est la meilleure référence auprès des toqués qui vous paient une demi-livre [12 fr. 50] une leçon de versification et de « finesses poëtiques ». Donc, ma commission est des plus sérieuses et des plus pressées. Il va sans dire que je rembourserai. Si tu ne pouvais maintenant