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Un recueil de pièces xviiie siècle, entre autres Ninette à la Cour, par Favart, avec une eau-forte initiale.

Deux habits noirs.

Un chapeau rond.

Chaussettes, chemises, etc., habits d’hiver et d’été, cols, cravates, etc.


Dans une lettre postérieure, Verlaine ajoutait à cette liste les objets ci-après :


Ma mère t’a remis la liste des bibelots qu’ils me gardent : ajoutes-y ceci :

Une Vénus de Milo, réduction Colas.

Les Délices du Brabant, 4 volumes, xviie siècle, avec une centaine d’eaux-fortes.

Un Sabbat (lithographie) de L. Boulanger.

Et écris-moi à ce sujet avec l’ordre et la marche.

Je déménagerai sans doute bientôt. En attendant nouvelles, écris-moi toujours 34-35 Howland Street W. Fitzroy. Je souligne 34, parce qu’ici les numéros se ressemblent sans se suivre par pairs et par impairs, mais papillonnent scandaleusement au gré du vent.

P. V.


Le procès en séparation, cependant, se poursuivait, et faisait, à Londres, l’objet des préoccupations constantes de l’exilé volontaire. La lettre suivante montre l’état d’âme de Verlaine, à cette mélancolique, et pas encore entièrement désastreuse époque de sa vie.


Londres, le 14 novembre 1872.
Mon cher Edmond,

Je t’écris beaucoup, parce que je m’ennuie beaucoup, et qu’il fait bon causer avec une vieille branche comme toi, surtout une vieille branche de salut, en les écœurements que voici.

Et puis, je crois utile de te renseigner sur mes derniers agissements. Rimbaud a récemment écrit à sa mère pour l’avertir de tout ce que l’on disait et faisait contre nous, et je suis à présent en correspondance réglée avec elle. Je lui ai donné ton adresse, celle de ta mère, celle des Mauté, celle de