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Lefébure, Edmond Lepelletier, Auguste de Châtillon, Jules Forni, Charles Coran, Eugène Villemin, Robert Luzarche, Alexandre Piédagnel, Auguste Villiers de l’Isle Adam, F. Fertiault, Francis Tesson, Alexis Martin.

Je n’ai omis personne de cette longue liste. On remarquera le mélange de poètes connus, âgés déjà et remontant à la période romantique, comme Théophile Gautier, les deux Deschamps, Auguste Vacquerie, d’écrivains plus nouveaux mais déjà en possession de la notoriété, presque de la gloire, comme Théodore de Banville, Charles Baudelaire, Arsène Houssaye, Auguste de Châtillon, Philoxène Boyer, avec la génération neuve des Parnassiens proprement dits, dont trois ou quatre seulement, comme Catulle Mendès, Ricard, Verlaine et Coppée, avaient eu déjà des volumes de vers édités.

Le Parnasse fit un certain bruit dans le monde littéraire, surtout grâce à la trompette du terrible Barbey d’Aurevilly.

Le critique impétueux publia, dans le Nain jaune, en novembre 1866, une série de portraits, ou plutôt de charges, de caricatures, qui étaient d’une mauvaise foi évidente, mais d’une verve endiablée et fort amusante, sous ce titre : les Trente-sept médaillonnets du Parnasse contemporain, où nous étions présentés au public sous des traits plutôt ridicules. Barbey nous avait asséné ses adjectifs les plus étourdissants, et sa plume-massue nous écrasait dans de formidables moulinets.

Je vais reproduire deux ou trois de ces médaillonnets, cela fait partie nécessaire de ce tableau du Parnasse de 1866.

D’abord, à tout seigneur de lettres tout honneur ! le « médaillonnet » de Théophile Gautier. Le poète de Émaux et Camées ouvrait la série des auteurs invités à