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jours, je me suis remis à la chose dérisoire appelée Vers. Je crois avoir en toi, sur les bords de la Seine, un pendant en flemme.

Tu vas, j’espère, vil misérable, me répondre bientôt (Fampoux, Pas-de-Calais, chez M. Julien Dehée), et me dire tout ce que tu lais. Ce ne peut être, du reste, que des infamies. Je te serre, en attendant, les nageoires, et suis.

Ton ennemi bien cordial,

P. Verlaine.

P. S. — Mes respects et mes compliments chez toi.


Je ne sais si ce fameux article sur les Fêtes galantes parut alors dans le Nain jaune. Je n’ai pas la collection à ma disposition, et n’ai guère conservé mes articles de cette époque-là. On est très négligent pour ces conserves, dans la prime jeunesse.

Je dédommageai Verlaine par la suite. Chargé, au Nain jaune, de la chronique parisienne et de la critiques théâtrale, quand Barbey d’Aurevilly était absent, à Valognes, écrivant son truculent Chevalier Destouches, il m’était difficile de parler des livres. C’était le domaine d’un autre collaborateur, alarmé au moindre signe d’empiétement. Mais j’avais une certaine influence dans le journal ; je fis donc insérer plusieurs poèmes de Verlaine, dont un, le Monstre, parut avoir le caractère d’une allégorie politique.

Il me remercia, en ces termes, de cette insertion :


Mon cher Edmond,

Outre les volumes promis, je t’adresse quelques vers qui ne me paraissent pas indignes des honneurs de l’impression.

Si tu veux leur servir de parrain auprès de G. G. [Grégory Genesco, directeur du journal], et par cette influence, dont s’est bien trouvé Paulus, procurer asile au Nain jaune, réponse (S. T. P.) rue Neuve, 49, tu auras mérité, la reconnaissance de leur père, de ton

P. Verlaine.