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mandants. Il est vrai que ceux-ci trouvaient plus commode de rejeter la faute sur la direction centrale que de s’occuper de leurs hommes…

(Cluseret, Mémoires, p. 106.)

On fait retomber, en tout temps, et dans toutes les armées, trop facilement sur l’Intendance des retards dans la distribution de vivres, qui proviennent souvent de la négligence des chefs et du défaut de ponctualité de leurs subordonnés. L’intendance a fait son devoir quand elle a établi dans les dépôts indiqués et à portée des troupes, les subsistances nécessaires. Sa mission est alors terminée. Les chefs de troupes doivent veiller à ce que les vivres soient touchés à temps et distribués rapidement et convenablement. Les intendants de la Commune avaient une mission moins aisée que celle de leurs collègues des autres armées, et ils s’en acquittèrent généralement avec zèle, exactitude et probité.

LA SOLDE

Le service de la solde était fait par le délégué aux finances, Jourde, assisté de Varlin, tous deux membres de la Commune,

Les officiers-payeurs élus dans chaque bataillon produisaient à la délégation des finances des états dressés par les sargents-majors de chaque compagnie, visés par le capitaine et le délégué de la compagnie. Les tambours et clairons, qui au début étaient payés au mois, comme dans l’ancienne garde nationale, touchèrent à partir du 2 avril 2 fr. 50 par jour, plus une allocation de o fr. 35 c. pour leurs femmes.

Les payeurs touchaient : les officiers-payeurs de bataillon 5 fr. par jour, les sargents-majors 3 fr. ; les frais de bureau